CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN AFRIQUE
Le climat de la Terre a toujours changé mais, à cause des activités humaines, il change désormais plus rapidement qu’il ne l’a fait pendant des milliers d'années. C’est à cela que scientifiques et responsables politiques font référence quand ils parlent de changement climatique aujourd’hui. Ce changement climatique est là, et pour longtemps. Il aura des répercussions sur l’ensemble de nos existences et dans quasiment tous les domaines de la société – de notre santé et de notre alimentation jusqu’au secteur marchand et aux économies nationales.
Le changement climatique menace de réduire à néant une grande partie des progrès réalisés par les pays africains en matière de développement. Il met en péril la sécurité alimentaire et hydrique, la stabilité politique et économique, les moyens de subsistance et les paysages.
Mais il offre aussi aux responsables politiques, aux dirigeants économiques et aux populations des occasions d’agir pour le profit de tous. Il peut fournir l’occasion de créer de nouveaux modèles économiques et des innovations, de nouvelles approches du développement durable et de nouvelles manières de mettre à profit les savoirs d’autrefois, sur le plan domestique et dans le reste du monde. Mais pour l’heure, l’Afrique se heurte à des vents contraires en raison de l’inégalité qui domine le dossier du changement climatique.
L’Afrique, continent qui contribue le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, est pourtant celui qui est le plus touché par les effets négatifs du changement climatique et les conséquences sur ses territoires constituent une menace tangible pour sa paix, sa sécurité et son développement durable.
Leadership du Royaume
Fort de son expérience comme pays modèle en matière de lutte contre les changements climatiques, le Royaume du Maroc forme depuis toujours le vœu de faire partager et fructifier ce savoir-faire en Afrique, continent où son ancrage géographique le dispute à l’attachement historique et à la tradition de partenariat.
La COP 22 avait déjà mis l’accent sur la vulnérabilité du continent, et donné un signal fort en faveur de l’adaptation, parent pauvre du financement climatique, à travers plusieurs actions concrètes :
Augmentation de la part des financements destinés à l’adaptation pour passer de 12,5% à 24% à l’horizon 2020
Décision de faire bénéficier le Fonds d’Adaptation des moyens mobilisés dans le cadre de l’Accord de Paris, et proposition de mise en œuvre des mécanismes de gouvernance et du mode opératoire
Mobilisation, déjà, de plus de 80 millions de dollars au fonds d’adaptation, destinés à des projets relatifs à l’eau, à l’agriculture, à la santé, …
Engagement des institutions financières internationales et des banques régionales de développement à augmenter le financement au profit du climat et en faveur de l’adaptation (entre 25% et 30%) …
De nombreuses initiatives ont été lancées par le Maroc à l’adresse du continent africain à l’occasion de la COP22 concernant plusieurs thématiques de l’Agenda de l’Action, telles que les initiatives « triple A », « triple S », « Water for Africa », « Ceinture Bleue », ou le « partenariat Global de Marrakech pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique »…
De la COP22 à la COP24, le potentiel de la coopération Sud-Sud et triangulaire dans la lutte contre le changement climatique a été encore mis plusieurs fois en exergue, et a porté généralement sur les aspects suivants : augmentation de l'ambition climatique, renforcement des capacités, développement du transfert des technologies et renforcement institutionnel.
L’engagement du Royaume du Maroc en matière de changement climatique et en faveur de l’Afrique est également porté par une politique de très haut niveau, comme l’a démontré la tenue du 1er Sommet africain de l'action en faveur d'une co-émergence continentale, organisé à l'initiative de Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI en marge de la COP22 à Marrakech, au cours duquel a été annoncée la création de trois Commissions Climatiques dédiées pour conduire une politique continentale de développement durable.
Commission Climat Bassin du Congo
Le principal instrument financier de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBS) est le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo qui vise la collecte des ressources destinées à financer des programmes et projets dans les domaines de l'économie bleue, l’économie verte et la lutte contre les changements climatiques y compris celle contre la pauvreté.
Le Royaume s’est engagé à accompagner la mise en œuvre du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo à travers le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), conformément aux décisions prises lors de la conférence de Brazzaville en octobre 2017 par des ministres de l’Environnement et de l’Économie de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale et de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Le 4C Maroc assure également la coordination de l’appui technique des points focaux et des experts techniques associés.
Le 29 avril 2018 s’est tenu à Brazzaville un sommet sur la commission climat et le fonds bleu sur le bassin du Congo, marqué par la présence de plusieurs chefs d’État du continent et ayant pour invité d’honneur le roi Mohammed VI du Maroc.
L’objectif du sommet de Brazzaville était de faire le bilan des activités de la Commission Climat du Bassin du Congo et de mobiliser les bailleurs internationaux pour opérationnaliser le fonds bleu afin de permettre aux Chefs d’État de disposer des outils nécessaires pour répondre aux attentes du secteur privé, des populations et des partenaires techniques et financiers en matière de préservation de la région. Le 4 avril 2019 s’est tenue, également à Brazzaville, la réunion de lancement de l’étude de préfiguration du Fonds bleu en présence des partenaires techniques et financiers, dont le 4C Maroc.
Pour plus d’informations sur la CCBS visitez le site web.
Pays membres
Angola
Burundi
Cameroun
Congo
Brazzaville
Gabon
Guinée
Equatoriale
Kenya
Maroc
République
Centrafricaine
République Démocratique du Congo
Rwanda
Sao Tomé
Soudan du Sud
Tanzanie
Tchad
Zambie
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Commission climat de la Région Sahel
La Commission Climat de la Région du Sahel CCRS est une des trois Commissions Climat mises en place suite à la « déclaration des Chefs d’Etat africains » lors du « Sommet Africain de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale » organisé à l’initiative par Sa Majesté le Roi du Maroc en marge de la COP22. A travers cette déclaration, les dirigeants africains ont confirmé leur volonté d’œuvrer collectivement et solidairement pour une Afrique résiliente aux changements climatiques et qui façonne son destin, à travers des approches novatrices.
La Décision adoptée lors de la 28e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernements de l’Union Africaine, tenue les 30 et 31 janvier 2017, a pris note de la création de trois commissions dont celle de la Région du Sahel, sous la présidence de la République du Niger.
Dans le cadre de l’opérationnalisation la CCRS un Plan d’investissement climat de la région du Sahel (PIC-RS 2018-2030) a été élaboré. Les 6 axes du PIC-RS sont :
1
Restauration et réhabilitation des terres dégradées
4
Amélioration de l’efficacité énergétique et de l’accès à l’énergie propre
2
Gestion intégrée des ressources en eau
5
Développement de la communication et du plaidoyer
3
Gestion durable des systèmes agricoles et pastoraux
6
Renforcement des capacités
L’objectif principal du Programme prioritaire pour catalyser les investissements climatiques au Sahel (PPCI 2020-2025) est de catalyser les investissements nécessaires pour améliorer de façon significative la résilience des populations du Sahel au changement climatique dans le contexte de la mise en œuvre des contribution climatiques déterminées au niveau national (CDN).
Lors de la 1ère Conférence de la commission Climat pour la région du Sahel, le lundi 25 février 2019 à Niamey, Sa Majesté Mohammed VI a souligné l'importance du lancement du Plan d’investissement climat pour la région Sahel et de son programme régional prioritaire qui complètera les projets "d’ores et déjà en cours" et a annoncé l’engagement du Maroc à prendre en charge les études de faisabilité pour finaliser ce plan.
La commission pourra ainsi compter sur le Centre de compétences changement climatique du Maroc (4C Maroc), notamment en matière de renforcement des capacités de ses membres, a tenu à préciser le Roi dans ce discours dont lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Pour plus d’informations sur la Commission Climat pour la région du Sahel (CCRS) visitez le Site web.
Pays membres
Bénin
Burkina Faso
Cameroun
Côte d'Ivoire
Djibouti
Érythrée
Ethiopie
Gambie
Guinée
Guinée Bissau
Maroc
Mali
Mauritanie
Niger
Nigeria
Sénégal
Sudan
Tchad
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Commission Climat des Petits États Insulaires
Les Petits États Insulaires en Afrique sont composés du Cabo Verde, des Comores, de la Guinée-Bissau, de Maurice, de Sao Tomé-et-Principe et des Seychelles. Le rapport du GIEC souligne avec certitude que parmi les facteurs de risques actuels et futurs liés au climat pour les petits États insulaires au XXIe siècle, se trouvent l’élévation du niveau de la mer, les cyclones tropicaux et extratropicaux, la hausse des températures de l’air et de la surface des mers, mais aussi la variation des régimes pluviométriques, avec la montée du niveau de la mer en tant que menace la plus largement reconnue tout au long des basses zones côtières des îles et des atolls.
La commission climat des Petits États Insulaires, sous la présidence de la République des Seychelles, vise à mettre en œuvre:
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L'Accord de Paris
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La Déclaration de Marrakech
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La Proclamation de Marrakech
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Les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 des Nations Unies et l’Agenda d’Afrique 2063
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Coordonner et suivre les actions et les initiatives qui contribuent à la lutte contre le changement climatique et au développement économique des pays membre des petits États insulaires africains, et ce, par le biais de l'élaboration de plans d'investissement ayant pour objectif de contribuer à la lutte contre les effets négatifs du changement climatique